Déterminisme, sommes-nous libre?

Au vingtième siècle, de grands bouleversements politiques, économiques et sociaux ont entraîné des mentalités nouvelles. La théorie existentialiste présente l’être humain comme libre par ses choix. Opposé à cette philosophie, le déterminisme montre que l’être humain est entièrement déterminé par sa biologie et son milieu.
Laquelle des deux théories est la plus juste dans ses propos ?
L’existentialisme présente l’être humain comme libre par ses choix. Dans chacune de ses actions, celui-ci fait des choix qui influencent son existence. Il n’y a pas de déterminations qui façonnent les hommes et les femmes ou, du moins, elles ne sont pas assez fortes pour influencer grandement sur la vie de ceux-ci. L’existentialisme s’oppose fermement à l’existence de dieux ou de puissances supérieures, car l’idée propose que l’être humain est déterminé pas ces puissances et n’est donc pas libre. Selon l’existentialisme, l’être humain n’est rien à sa naissance, il se fait par ses choix et ses actions, il est donc responsable de ceux-ci. Pour cette philosophie, puisqu’il n’y a pas de puissances supérieures, il n’y a rien après la mort. Cette idée rend la vie absurde parce qu’il n’y a alors pas de raison de vivre, mais la théorie existentialiste montre que l’être humain peut vivre dans ce non sens et cela importe plus que tout.

Le déterminisme explique que tout ce qui existe dans l’univers est dû à une ou plusieurs causes. Selon cette philosophie scientifique, toutes les actions d’un être humain sont explicables par des causes observables. Par sa biologie (génétique) et son environnement, tout être est déterminé dans son ensemble. Par exemple, les hommes et femmes réagissent soit par la fuite, la lutte ou l’inhibition face à une punition. Selon la philosophie, le hasard n’existe pas et représente un manque de connaissances sur le sujet concerné. L’être humain a donc quatre comportement fondamentaux qui le déterminent, soit la consommation (boire, manger, copuler…), la recherche de récompense, l’évitement de la punition (fuite et lutte) et l’inhibition.

L’existentialisme explique que l’être humain se fait à partir de choix et le déterminisme montre que ces choix sont illusoires car ils sont déterminés par des facteurs biologiques ou culturels. La première théorie présente les hommes et femmes comme libres tandis que la seconde les montre déterminés. L’existentialisme nie l’existence des dieux et présente l’absurdité de la vie face au déterminisme qui n’amène pas de réponse à ces deux problèmes.
L’idée d’une liberté totale est absurde. Il est impossible que les êtres humains agissent de manière totalement arbitraire. Par exemple, les cultures de différents pays façonnent les gens, ceux-ci agissent en fonction de ce qu’ils ont appris. En terme général, par leurs cultures, les américains ont des goûts et des pensées différentes des chinois. Si les êtres humains étaient totalement libres, leurs pays d’origines n’influenceraient pas sur leurs choix. S’il est possible de prédire le mouvement des planètes ou la météo, le déterminisme dans le sens de cause à effet est irréfutable. En poussant un peu plus l’idée, la science présente de plus en plus l’être humain comme déterminé par sa biologie et son milieu. Les parcelles de connaissances encore manquantes sur l’être humain n’expliquent d’aucune façon la notion de liberté par les choix.
Alors même si la science ne peut pour l’instant expliquer tous les choix, elle montre que ceux-ci sont entièrement déterminés, sinon le monde dans lequel nous sommes n’aurait aucun sens[1], ce qui, d’après toutes les observations possibles, n’est pas le cas. Car il n’y a en ce monde aucun phénomène dépassant toute compréhension, alors la liberté n’est qu’illusoire. L’existentialisme est une invention aux explications faciles pour rendre responsables les personnes de leurs actes alors que la responsabilité va à leurs biologies et à leurs environnements.

L’existentialisme qui présente l’être humain comme libre et le déterminisme qui l’expose comme déterminé sont deux philosophies qui se contredisent fondamentalement. Par des comparaisons et des critiques entre les idées des deux concepts, la notion de liberté se retrouve vide de sens. Finalement, la philosophie déterministe est prédominante pour expliquer l’être humain dans son ensemble.

[1] Sens est ici utilisé pour signifier que toute chose à une cause.